vendredi 15 octobre 2010

Prolétaires de tous les pays unissez-vous!


Prolétaires de tous les pays unissez-vous !



Les plus lucides d’entre nous l’avaient compris depuis longtemps, la solidarité internationale entre travailleurs a été l’une des plus grandes illusions courant de la fin du XIXe aux trois-quarts du XXe siècles… Je le sais, cela eût déplu aux camarades du Parti qui répétaient comme des perroquets cette assertion devenue un slogan creux et donc totalement idéologique, et qui servait à dissimuler les stratégies et les tactique de l’URSS favorables à sa seule  puissance internationale. A preuve, la IIe internationale n’a pas réussi à empêcher la guerre de 1914-18. En France, à l’exception de Jaurès qui s’opposa fermement à l’entrée en guerre de la France et fut assassiné pour cela, les socialistes votèrent enthousiastes la déclaration de guerre ; en face, la sociale démocratie allemande tout aussi enthousiaste, à l’exception de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg, ratifia la guerre… Tous, sauf rarissimes exceptions, acquiescèrent à ce qui allait devenir la première des grandes boucheries de l’histoire contemporaine, une saignée sans précédent dans les classes populaires, et l’une des causes, peut-être la cause principale, de la révolution bolchevique en Russie, en Allemagne et en Hongrie… De fait, aucune organisation ouvrière, parti politique et syndicat socio-démocrates ne s’était désolidarisée des intérêts de l’État comme forme abstraite et concrète transcendante incarnant la quête de puissance des classes bourgeoises dominantes de l’État-Nation.[1]
De même en 1939, à la veille de la seconde boucherie mondiale, plus massive encore, rien n’arrêta l’inexorable dynamique de guerre commencée dans un triple jeu de retournement entre les Anglais, les Français et les Allemands contre les Soviétiques[2] auquel les Nazis mirent fin en déclenchant les hostilités, avec pour point de mire une domination totale de l’Europe et de l’Union soviétique. Cette fois, moins qu’en 1914, en raison de l’appropriation réelle et symbolique du sigle URSS comme patrie du prolétariat international, les organisations ouvrières, par ailleurs totalement muselées en Allemagne nazie, furent impuissantes à faire quoi que ce soit, sauf à bêler un pacifisme stupide. Déjà le non-interventionisme des sociaux démocrates Blum en tête, et ensuite le retrait des brigades internationales d’Espagne avaient montré la débilité du mouvement ouvrier européen. Ainsi les prolétaires qui, en France, en1936, avait réalisé le Front populaire, se sont laissés endormir par les fumées opiacées des congés payés (qui existaient déjà en Allemagne et en URSS). Il est vrai qu’« on avait gagné des semaines de repos mérité », mais il l’est tout autant que cette victoire sociale avait obscurci les énormes tensions internationales, les dangers issus de toutes les frustrations accumulées par les perdant des Traités de Versailles, Saint Germain et Trianon.
Depuis l’histoire a coulé à grands flots. Les guerres ont continué, encore et toujours, et le développement de la consommation s’est intensifié, au point de devenir le seul horizon d’espérance des hommes. Les célèbres trente ou quarante glorieuses, pendant lesquelles des pays comme la France, l’Italie, la Belgique, partiellement l’Espagne, sont passés d’un archaïsme à la fois rural et industriel, au capitalisme de troisième type, celui de la domination totale de la finance et de la consommation de masse généralisée : voiture, télévision, appareils ménagers, congés payés puis multiplication des voyages au long cours. On en est arrivé à une généralisation de l’économie de la convoitise s’appuyant sur le crédit de plus en plus largement distribué qui enchaîne les gens et nourrit leurs illusions d’indépendance, et, simultanément, fragilise le système bancaire mondial dès qu’il y a, pour une raison ou une autre, défaut de paiement.
Et puis, patatras… l’URSS implose, et l’Occident en pleine restructuration planétaire de son capitalisme financier n’a plus face à lui le modèle alternatif et fortement contradictoire du capitalisme d’État redistributif. Aussi, une route plus large s’ouvre-t-elle à l’intensification de sa domination (certains appellent cela mondialisation, d’autres globalisation). Dorénavant, les faits montrent une interpénétration, une symbiose entre les pouvoirs économiques dominant, le pouvoir politique et sa haute administration ainsi que leurs liaisons adultérines avec l’argent sale.[3] Les scandales politico-financiers qui se succèdent ne sont que la face apparente d’un iceberg bien plus complexe et vaste… Cette mondialisation se traduit, entre autres choses, par une exacerbation de la guerre commerciale et financière que se livrent les banques et les grandes entreprises multinationales, lesquelles visent à établir des situations de monopole ou des ententes globale de facto.
Or qu’en est-il de la classe ouvrière et des salariés de base ? La restructuration de l’organisation financière mondiale a entraîné une diminution des contrôles étatiques et une intensification de la domination du capital et de l’actionnariat sur les choix stratégiques et tactiques des entreprises multinationales, ce qui se traduit, en Occident, par des délocalisations massives, la perte des garanties financières et sociales gagnées de haute lutte pendant tout le XXe siècle, une intensification de l’exigence de productivité, et en Orient une frénésie de la production, une exploitation sans frein de la main-d’œuvre, la radicalisation d’une agriculture vouée de plus en plus aux matières premières (soja, colza, café, copra, etc.), des ravages écologiques sans limite (déforestation massive, ruine de fonds marins et de réserves de poissons), et dans certains pays une dépendance de plus en plus accrue des populations à l’importation de produits de première nécessité. Si l’on se cantonne au cas de l’Europe occidentale, on est frappé par la croissance d’une pauvreté digne parfois dues pays du tiers-monde : il y a trois jours, les grands media français signalaient qu’un Français sur huit vit en dessous du seuil de pauvreté et que des enfants souffrent de la faim ! Or, il ne s’agit pas là de population d’émigrés de première génération… Le capital est entré dans une phase volontariste où tous les moyens lui sont bons pour augmenter ses profits, rien ne semble pouvoir l’arrêter, voire le freiner, son déploiement est irrésistible. C’est pourquoi il cherche a réduire au maximum tous les coups sociaux (sauf l’armée et la police), à offrir tout ce qui est rentable dans la gestion du social au profit du capital privé, rejetant peu à peu les garanties minimales que tout État de droit doit à ses citoyens. Qui en a les moyens devra payer le maximum pour sa santé, pour les études de ses enfants, pour les divers services sociaux dont chaque personne a besoin au cours de sa vie, etc… Pour les autres tant pis pour eux ! Pour obtenir cela les salariés devront travailler plus, passer plus d’années d’activité pour espérer obtenir une retraite convenable. Situation qui, a très court terme, deviendra dramatique dans la mesure où l’entrée des jeunes sur le marché du travail se fait de plus en plus tard, quand elle ne fait pas du tout en raison d’un haut niveau de chômage endémique. On peut s’interroger sur l’état des pays européen dans un quart de siècle lorsque l’on sait déjà que la Grande Bretagne, plus encore que la France ou l’Italie ressemble à un authentique pays du tiers-monde.
Que fait donc la classe salariale ? Certes, nous avons chaque jour un lot de nouvelles : grèves ici ou là, mais rien de fort. Un rassemblement international à Bruxelles plutôt mou[4], sans rien qui laisse apparaître une réelle menace à l’encontre des pouvoirs financiers et politiques. Pourquoi donc cette mollesse ? Pourquoi ces défilés rituels où se mêlent revendications minimales et carnaval, et qui ne résolvent jamais rien? Pourquoi après tant d’échecs faudrait-il croire encore dans les bureaucraties syndicales quand on sait qu’elles ont partie liée avec le pouvoir politique et le patronat sous forme de pactes implicites de non-agression ?
On avait fait accroire les peuples d’Europe que le progrès était non seulement celui de la techno-science, mais aussi celui du bien-être. Or, il est non seulement surprenant, mais quasi obscène de constater qu’en ce début du XXIe siècle, le capital (et donc les capitalistes) exigent que les gens travaillent de plus en plus, pour des rendements de plus en plus élevés avec moins de protection sociale et sanitaire. Il est tout aussi obscène de constater que le chômage et donc la misère qu’il entraîne sont de plus en plus considérés comme normal, comme le destin inexorable des petites gens. Il y a donc quelque chose de profondément pourri dans le royaume postmoderne du Danemark. Que les capitalistes soient menés par une seule et unique détermination, la cupidité, cela n’a plus besoin d’être ni démontré ni argumenté tant il s’agit d’une évidence dont même le cinéma étasunien s’est emparé (cf. l’admirable film There Will Be Blood). Que le capitalisme ait engendré une société politiquement asthénique en ce qu’elle s’articule uniquement sur la convoitise du consommer, rien encore qui nous surprenne, l’évidence est là, présente quotidiennement sous nos yeux. Mais là où le triomphe de ce double bind se manifeste avec toute sa force, c’est bien dans l’incapacité de la classe salariale de base d’engendrer des mouvements sociaux suffisamment menaçants pour faire plier le pouvoir du capital. Pourquoi donc cette impasse ?
Quelle pourraient être les raisons de ce qu’il faut bien nommer de la passivité ? Pour le comprendre il me semble qu’il convient de revenir sur ce qui advint depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Nul ne peut méconnaître qu’en Europe de l’Ouest, en raison du déclanchement de la guerre froide d’une part et de sa propre logique de développement de l’autre, le capitalisme dû accepter des concessions importantes concernant le niveau de vie des salariés. Montrer que le capitalisme fait mieux que le communisme réel (tout en négociant avec l’URSS de substantiels accords économiques) d’une part et, de l’autre, doter les citoyens d’un minimum de moyens financiers pour assurer la croissance la plus rapide de la production, cela s’est traduit par une augmentation massive de la production étasunienne après la guerre en offrant des crédits énormes aux pays d’Europe de l’Ouest, le plan Marshall (l’URSS et à la suite son glacis ayant refusé ce plan, c’est-à-dire toute influence du crédit international sur son économie). Le résultat de cette politique a été l’explosion de la consommation, la généralisation de la protection sociale, de l’enseignement secondaire et supérieur, l’invention des loisirs de masse, les vacances sous les tropiques et les voyages généralisés, ainsi que l’importation massive de produits culturels étasuniens. Ainsi, pendant une quarantaine d’années, de 1950 à environ de 1990, les salariés d’Europe occidentale ont, dans leur masse, fort bien vécu comme le montre toutes les statistiques : depuis la baisse drastique de la mortalité infantile jusqu’à l’augmentation sans précédent de l’espérance de vie, depuis l’usage des instruments électroménagers jusqu’au confort des appartements et à l’augmentation des résidences secondaires. C’est cet état des choses qui en train de changer du tout au tout, et la chute du régime communiste y a eu une influence certaine, ainsi que l’émergence de  nouveaux concurrents, la Chine, l’Inde, le Brésil.
Plus de menace à l’Est, l’URSS a disparu ainsi que les divers régimes communistes de tous les pays du glacis (communisme à l’allemande, communisme goulasch à la hongroise, communisme mamaliga à la roumaine). Tous les pays ex transformés une sorte de tiers-monde, producteur de matière première ou fournisseur de main-d’œuvre qualifiée très bon marché, et pour les privilégiés le déploiement d’une consommation ostentatoire de biens de grand luxe devant une population paupérisée et envieuse. Emergence, déploiement fulgurant et puissance économique de la Chine sous le contrôle du PCC en tant que nouveau mentor du capitalisme mondial, et pourvoyeur de la main-d’œuvre qualifiée la moins chère. Emergence d’une classe de riches dont la quantité ouvre des horizons inconnus auparavant au capitalisme occidental : ainsi il y a environ cent millions de richissimes chinois qui peuvent s’offrir des Ferrari, des Porches, les plus puissantes Audi ou Mercedes…  et cinq cents millions qui ont les moyens de s’offrir une voiture familiale de taille moyenne comme une Peugeot 308 ou Citroën C4 ! Voilà des marchés qui n’ont rien de commun avec les marchés européens… Il y a là un potentiel de développement incommensurable à court terme. C’est pourquoi le capitalisme international peut abandonner une partie de sa clientèle occidentale et viser celle financièrement solvable sur les marchés des pays émergents, il y gagnera des bénéfices bien plus importants.
L’Europe intéresse de moins en moins le capital multinational, si ce n’est pour des activités non essentielles comme le commerce de grand luxe et de très grand luxe, et le tourisme économique ou de luxe. L’Europe décline, l’esprit conquérant s’est déplacé d’abord aux États-Unis, ensuite au Japon et à Taiwan, et maintenant en Chine, en Inde, au Brésil… L’Europe vit de son passé, l’Europe est en voie de se transformer en musée…
Le capital fait donc un calcul cynique. Les salariés européens ne sont plus indispensables, on en trouve d’aussi qualifiés ailleurs dans le monde… L’Europe, incapable de s’unir réellement en une entité politique, est impuissante. L’Europe est très largement suréquipée d’une part, et en raison de la baisse tendancielle des taux de profit due aux coûts salariaux et aux impôts multiples de l’autre, sa rentabilité devient de plus en plus faible…[5] Or le capital postmoderne veut un turn over de plus en plus rapide pour des bénéfices de plus en plus importants.
Voilà le cadre objectif dans lequel il convient de placer les conflits salariaux européens actuels. Quant au cadre subjectif, il semble que les travailleurs n’aient pas une vision claire de cette situation. Certes ils perçoivent qu’ils sont le jouet d’un chantage patronal qui dit à peu près ceci : acceptez les conditions de travail et salariales que nous vous proposons sinon nous délocalisons. L’économie étant largement dérégulée sous l’égide le la Banque Mondiale, du FMI, de l’UE et des grands États capitalistes, plus rien d’interdit aux patrons les délocalisations. Au contraire, les pouvoirs occidentaux offrent sur place de plus en plus d’avantages qui s’apparentent aux conditions que les pays du tiers-monde offrent aux entreprises qui viendraient s’installer sur leur sol. Tant et si bien que le patronat, au travers des gouvernements, est prêt à mettre au pas la classe salariale, comme ce fut déjà le cas en Grande-Bretagne pendant l’ère Thatcher… Or les travailleurs occidentaux ne doivent rien attendre des travailleurs des pays émergents, ceux-ci accepteront les pires conditions de travail et des salaires miséreux simplement pour survivre ; pis, plus il y aura de délocalisation, plus ceux-ci y trouveront leur avantage. On le constate, la situation est sans issue, car aucune situation subjective de solidarité internationale ne se crée. Certes, il y a eu la manifestation de Bruxelles le 29 septembre 2010 contre les politiques d’austérité, avec des mouvements dans diverses capitales européennes de l’Ouest et de l’Est, de Lisbonne à Helsinki, mais les participants étaient peu nombreux, sauf en Espagne où la grève générale avait été décrétée par les syndicats. Or tout cela n’est que de l’agitation, et n’a rien à voir avec une révolte et une colère capables d’ébranler les pouvoirs politiques et de mettre en danger les manipulateurs capitalistes… Ces derniers peuvent tranquillement dormir sur leurs deux oreilles…
Qu’elle est donc la peur qui retient les salariés ? D’où vient-elle ? Comment peuvent-ils demeurer si peu agissant quand tout montre que très rapidement leur niveau de vie va baisser plus encore et de manière drastique ? Quel espoir anime encore leur avenir qui leur interdit le radicalisme ? A toutes ces questions je ne vois qu’une seule réponse, en Europe de l’Ouest quarante ans d’hyperconsommation et de soumission à la marchandise grâce au crédit ont jugulé toute volonté de révolte radicale. A la pensée d’une radicalité contestatrice sans compromis s’est substitué une pensée-action du mieux vivre à très court terme qui s’est trop souvent confondu avec plus de consommation de l’inutile, tant et si bien que c’est l’idée de la fin d’un toujours-plus qui bloque l’action. En effet, le capitalisme, même s’il s’occupe d’écologie, ne met en chantier telle ou telle entreprise que si cela promet un important profit le plus rapidement possible. Or ce que les salariés réalisent se résume à grappiller ici ou là quelques « euro de plus » pour intensifier encore le fétichisme de la marchandise. Cela ne remet jamais en jeu la machinerie nihiliste qui est l’essence même de la techno-science et des modes de développement capitalistes privés ou d’État. En bref, l’expression lutte de classe, son nécessaire renouvellement à l’épreuve de la nouvelle donne capitaliste (y compris sur les thèmes d’une écologie révolutionnaire) et les intentions qu’elle recouvre, ne sont jamais présentes. En s’agitant mollement, en pactisant avec les pouvoirs politiques et économiques, et en conséquence, en refusant de lutter contre une machine productrice de biens et d’argent qui échappe à tout contrôle (cf., l’origine des crises économiques, et la dernière celle de 2008 étant d’une limpidité exceptionnelle), la classe salariale croit sauver son avenir alors qu’elle coure à sa perte dès lors que la marche du monde paraît foncer tête baissée contre un mur, et qu’au moment où de la catastrophe qui se prépare explosera, ce sera bien évidemment la classe salariale qui sera la première à en payer les coûts au prix le plus fort. En effet, si l’on regarde dans la profondeur historique de la modernité, depuis le milieu du XIXe siècle, on s’aperçoit que jusqu’à présent les bourgeois ne s’en sont toujours pas trop mal tirés.
Lors d’une précédente rubrique j’avais conclu en avançant l’idée que le seul véritable sujet historique de la modernité n’a été et continue d’être que le capital en ses diverses guises… Cela voulait dire que le capital détermine non seulement les divisions du travail, les stratifications sociales, les organisations politiques et administratives, le contenu de la paideia et celui des lois, la distribution spatiale (l’urbanisme) des hommes, ce que l’on nommerait les situations objectives en lesquelles sont plongés les acteurs humains, mais que, simultanément, il structure aussi leur subjectivité, c’est-à-dire la manière dont ils conçoivent et idéalisent leur être-là-dans-le-monde au présent et le décours de son  advenir. Si tel est le cas, on comprend alors que leurs contestations sont mues aussi par les ressors de la subjectivité du capital, c’est pourquoi ils ne souhaitent pas le détruire et sont prompts a demander une aberration : le capitalisme à visage humain, comme si le capitalisme n’était pas justement ce qu’il est en écrasant l’homme sous son implacable logique du profit maximum. En somme, sans qu’ils le sachent, leur agitation en fait de zélés collaborateurs du capital grâce à une contestation qui légitime l’état des choses telles qu’il se présente. C’est pourquoi ils n’osent songer qu’il conviendrait enfin du passé faire table rase.
Claude Karnoouh
Paris, le 11 octobre 2010




[1] Marx avait souvent souligné dans ses articles donnés au New York Tribune combien l’intensification de la lutte commerciale entre les nations impérialistes, entraînait les travailleurs à devenir partie prenante des intérêts nationaux impériaux contre la solidarité internationale entre prolétaires.
[2] Je rappellerai qu’au printemps 1939, les Britanniques bombardèrent la région de Bakou depuis l’Iran.
[3] L’une des premières manifestations de cette interaction a été l’affaire des Contras du Nicaragua où une administration d’État (le Pentagone) mêlaient trafic d’armes, de drogues et recrutement de mercenaires contre-révolutionnaires.
[4] A l’exception d’un groupe de jeunes militants de la mouvance anticapitaliste qui, voulant se mêler au défilé principal, en a été violemment empêché par la police avec la complicité des responsables syndicaux qui refusaient toute solidarité avec les jeunes gens et jeunes filles arrêtés très brutalement. A ce propos il faut noter que si la Belgique n’est pas vraiment un pays, si elle n’a toujours de gouvernement, sa police quant à elle fonctionne parfaitement bien…
[5] En Chine, au Brésil, en Inde les perspectives de réaliser des infrastructures gigantesques ouvrent des horizons inconnus voilà 40 ans…